Etat d'esprit.

 Rock en seine 2011




S'allonger dans l'herbe seul ou entourée de ses amis, de jour ou de nuit, avec le soleil ou la pluie. Sous la chaleur des décibels. Les festival rock de l'été font rêver plus que jamais.



 



Quatorze heure pile. Les portes du parc de St Cloud s'ouvrent enfin, après une longue attente je n'en pouvais plus. Je ne tenais plus en place. Je me met à courir. Les gens courent aussi, c'est à celui qui arrivera le plus vite. Il pleut, il y a de la boue partout. Mais cela n'a aucune importance. Je courrais de toute mes force dans la gadoue. Jusqu'à atteindre la grande scène. J'arrivai et me jetai contre la barrière, je la tenais de toute mes forces cette barrière. Je ne voulais pas qu'on me vole ma place, cette précieuse place, personne n'aurais pu de toute manière. Il faisait froid, le vent fouettait mon visage, la pluie frappait mes joues dans un silence d'impatience et d'exitation . Les secondes stagnaient, les groupes se succédaient. Morceaux après morceaux, la puissance des enceintes faisaient vibrer mes jambes. Je me forçais pour tenir debout, immobile, malgré la foule devenant de plus en plus abondante autour de moi. Lentement comme tombait la pluie, les heures s'écoulaient. Et après neufs longues heures  d'impatience et d'euforie, Dave Grohl apparut. Tel un Dieux dans un halo de lumière face à des milliers de personnes. Face à une foule assombrit retenant son souffle. L'impatience à son comble glassait dans nos veines, nous étions comme en manques, depuis de nombreuses heures, à court d'haleine, les membres frémissants, prisonniers dans cette pénombre insoutenable, nous aurions presque pu entendre la symphonie des battement de nos coeurs accelérés. Et soudain, les premières notes de guitare, sacadées, sèches et violentes assouvissaient notre dépendance. C'est comme lorsqu'on se noie, notre respiration et suspendu a ce dernier soupir, il n'y que cette bulle d'air qui compte: c'est la seule chose qui puisse nous rattacher encore à la vie. C'était la même chose. Nous n'avions plus d'air, nous avions tous le souffle coupé face à cette insoutenable attente. Une attente de neufs heures où notre esprit était ailleurs, à imaginer ce que nous allions ressentir lorsque les Foo fighters arriveraient enfin sur scène. Ce moment était arrivé, et les première notes de "All my life" furent ce dernier soupir, cette seule bouffée d'air frais qui était capable de nous ramener à la vie. Nous recommencions à vivre, nous étions libre. Il nous délivrait.
Mon corps tout entier était envahi de frissons de la tête au pied. Chacun de mes muscles, de mes organes frémissaient. Mon cerveau était comme éteint, captivé par l'énergie du groupe, la puissance du batteur, la voix du chanteur, et le son des guitares. Mes yeux buvaient ce spectacle merveilleux. J'enlevai mes boule quies pour ne pas perdre une miette de l'intensité et de la puissance de la musique. 
C'était comme une grande bouffée d'air frais, je revivais, j'étais dans ma bulle. La musique m'enveloppait. Les centaines de personnes autour de moi devaient ressentir la même chose. De la magie. C'était ça. Tous réunni pour la même raison : l'amour de la musique. C'est si beau je trouve. Vu de là haut l'herbe devait être noir de monde. Les lumières de la scène jaillissaient de partout et de toute les couleurs. C'était fantastique. La foule bougeait, sautait, criait, dansait. Le mouvement de la foule devenait de plus en plus fort, en rythme avec la musique, j'adorais ça. Mais la foule me compressait de plus en plus, si fort que je fut comprimée contre la barrière, elle me bloquait la respiration. La barrière glacé était encrée dans le creu en dessous de mes poumons,  c'était comme si quelque chose m'étranglait, je dus me dégager à l'aide de mes coudes pour pouvoir inspirer de nouveau. J'avais très mal. Mais bon dieu ce que c'était bon. Pour rien au monde je n'aurais voulu que ça s'arrête. Mes pieds devaient être en sang à force de se faire écraser. Je ne sentais plus mes jambes, mais comment vous expliquer.. Je m'en contre foutais royalement. Je ne m'étais jamais sentie aussi bien. Je plaignais les autres, ceux qui n'étais pas là avec moi. Je ressentais de la compassion pour eux. Ils ne pourront jamais ressentir ce que j'ai la chance de vivre à ce moment, c'est bien triste pour eux. Il passe à côté de tant de choses. Leur décrire de servira à rien, écrire ce texte d'ailleurs c'est complètement stupide, puisqu'aucun mot n'aura le puissance de décrire ces sensation, ce bonheur exaltant. 
Et doucement la pluie se mis à tomber. Le concert approchait à sa fin, je l'appréhendais cette fin. Je savais que rien au monde ne m'apporterais autant. Rien est à la hauteur de ce que je venais de vivre. 
Doucement, comme la fin de "Times like these" en acoustique, ces trois heures de pure magie s'amenuisaient dans une douce quiétude semblable à une pluie d'étoiles filantes. Nous avions les yeux emplie d'étincelles, nous étions apaisés. Le relâchement de la foule me rendit l'usage des mes jambes engourdie. Je ne les sentait plus. Le vent soufflait, il faisait nuit, il pleuvait, mais cela n'avait absolument rien de maussade bien au contraire le paysage respirant l'espoir. Je me frayai un passage et d'un coup, comme si j'avais perdue l'usage de mon corps tout entier, je me laissai tomber par terre, sur l'herbe imbiber d'eau et de boue. C'était comme si je venais de me réveiller en sursaut d'un rêve à l'apogée du miracle, je me mis à pleurer. Je pleurais de joie, j'étais admiratif devant ce que pouvait procurer la musique. J'éprouvais une telle félicité à cet instant, que je ne parvenais pas à estomper mes larmes, je n'avais plus de voix, j'avais tant crier.. Mais j'aurais voulu crier, hurler au monde entier que la musique est la base de l'existence, est le but de la vie, qu'elle peut tout apaiser, qu'elle redonne goût en la vie, qu'elle procure de l'espoir. Mais je n'ai rien fait, je suis restée allongée par terre à pleurer. Impuissante face au premier refrain du morceaux "Walk" qui résonnait encore dans ma tête. 
Lorsque j'eus trouvé la force de me relever et de traverser le parc pour atteindre la sortie je fus de nouveau émerveillée devant des centaines de personnes dansant sous la pluie, leur joint à la main, sous les décibels des derniers groupes encore présent au festival, le tableaux était sensationnel. Leurs visage reflétaient la joie de vivre, l'insouciance. Ils étaient indifférent à la pluie qui s'abattait à grosse gouttes sur leurs visage ébloui. Je m'attardais sur ce paysage, qui aurait parut morne aux yeux de certains, mais qui à travers les miens reflétait la féerie. Avant de partir, je me retournai une dernière fois vers la grande scène à présent vide, où la paix et le parfum fictif des songes flottait encore au dessus. 
Mais à quoi bon, vous décrire encore ce que j'ai pu ressentir sur de nombreuses lignes, car ces mots ne représentent rien pour vous. Ce n'est que du vent, ça n'a aucun sens, c'est superflu. J'aurais juste aimé essayer de vous faire partager les prodigieux sentiments que j'ai eu la chance de ressentir. Même si je sais qu'aucun mots au monde n'aura le pouvoir de décrire cette journée.




 Alexio l'oiseau


Je veux:
 avoir les cheveux teint en noir
un écarteur plus gros à l'oreille droite,
un piercing au nombril ( for my birthday ),
un piercing à la langue,
un piercing au nez,
avoir le courage de me couper les cheveux,
m'inscrire un un sport de combat,
avoir un rat gris bleu,
tous les tatouages que j'ai en tête,
arrêter de trop réfléchir et foncer.